L’engagement de La Poste dans le sens des énergies décarbonées a été davantage marqué depuis le 17 novembre dernier. Cette date correspond à celle où son premier porteur électrique de 16t, propriété des transports Jacky Perrenot, a pris du service. A cela s’ajoute un programme en faveur de la logistique urbaine de proximité, évalué à plusieurs centaines de millions.
La conversion de sa flotte de transport de moyenne et longue distance témoigne véritablement de l’accélération de La Poste en termes d’utilisation des transports bas carbone. La mise en circulation du premier camion électrique effectuant longue et moyenne distance depuis son inauguration à Corbas le 17 novembre de l’année dernière en constitue véritablement le point de départ. Ce porteur de marque Renault relevant de la propriété de Jacky Perenot effectue une distance de 143 km par jour pour relier les plateformes de Corbas, Lyon centre, Lyon 3 et Vénissieux. La collecte des clients se fait directement via leur site.
Mai 2022, un investissement de 400 millions d’euros est annoncé par la poste pour la conversion de sa flotte de poids lourds en transports décarbonés. Elle s’est engagée par la même occasion à fournir un accompagnement de ses 600 transporteurs partenaires pour que ceux-ci réussissent également cette transition. D’après les mots du groupe, l’accompagnement se traduit entre autres par la prescription des moyens de transports bas carbone dans les cahiers des charges. La durée des contrats est allongée dans l’optique de la sécurisation et de l’encouragement des investissements. Ils sont orientés vers des solutions de conversion à l’instar du travail avec les loueurs ou de l’accès aux constructeurs.
La poste est appuyée par Viapost dans son engagement à assurer 50% des kilomètres parcourus en France par des camions à faible empreinte carbone d’ici 2030. A partir de là, elle estime que son recours aux énergies électriques et hydrogène s'accélère.
200 millions d’euros ont aussi été annoncés le 23 novembre. Cette somme sera investie en faveur de la mobilité électrique. Elle permettra le renforcement de son maillage territorial. Cela est possible grâce aux réhabilitations et rénovations portant sur le patrimoine immobilier et notamment les centres de distribution urbaine (CDU) mesurant entre 500 à 5 000m2 en limite de ZFE, cas de Nanterre (g2). Les espaces de logistiques urbaine (ELU), surface moyenne inférieure à 500m2 en centre ville comme à Paris 10è, sont aussi concernés. On espère une opérationnalité au bout de trois ans.
C’est enfin la création d’un des plus importants fonds d’investissement (500 millions d’euros) en faveur de la logistique urbaine qui vient compléter tout cela. L’équipement en infrastructures immobilières dédiées des métropoles et grandes agglomérations est posé comme objectif. C’est donc une livraison 100% décarbonée dans 350 villes d’Europe qui est envisagée d’ici 2025.